La vaccination des enfants contre la COVID peut elle provoquer des formes graves de la maladie par le phénomène des anticorps facilitants ?
(les hospitalisations des enfants et adolescents en forte hausse)
On emploie le terme « anticorps facilitants « pour définir une prolifération du virus via les défenses immunitaires après vaccination.
Les facilitations d’infection par anticorps post vaccination survient lors d’une deuxième infection virale, chez des sujets déjà vaccinés mais qui rencontrent une souche différente du virus dont les protéines spyke de surface sont différentes. Non seulement les anticorps ne le détruisent pas, mais leur surnombre favorise au contraire la prolifération du nouveau virus.
« Ces infections facilitées peuvent se révéler dangereuses et déséquilibrer la balance bénéfices-risques d’un vaccin au point d’en annuler l’autorisation de mise sur le marché. C’est ce qui s’est passé pour le vaccin contre la dengue (Dengvaxia) développé par Sanofi-Pasteur. Il a été suspendu en décembre 2017 aux Philippines, après que le laboratoire a prévenu le gouvernement que les enfants n’ayant jamais été infectés par la maladie risquaient d’être particulièrement à risque s’ils croisaient le virus après la vaccination, au lieu d’être protégés »
Voir explications ci après/
Que sont les anticorps facilitants ?
Les anticorps facilitants sont des anticorps qui, au lieu de neutraliser le virus, vont faciliter sa réplication et, donc, l’infection de nouvelles cellules. Ils ne sont pas différents des anticorps neutralisants habituellement fabriqués par le système immunitaire humain. Une fois produits par les lymphocytes B, les anticorps vont repérer les coronavirus présents à proximité et s’y lier physiquement, en s’attachant à leur protéine de surface (le spicule, ou la protéine spike). Rien d’anormal, jusque-là. Ces anticorps recrutent alors des cellules immunitaires qui vont venir phagocyter le virus pour le détruire.
En se liant au virus, les anticorps ont pour fonction de « recruter » des cellules immunitaires, lesquelles viendront détruire le virus
Classiquement, les anticorps liés à un virus s’« arriment » à un macrophage via le récepteur (appelé FcγR) de celui-ci, le macrophage « avale » et « digère » le tout (ce sont les phases d’endocytose et de lyse). Mais, dans le cas d’une infection facilitée par les anticorps, au moment de l’endocytose, la liaison chimique neutralisante entre les anticorps et le virion peut se révéler fragile et « casser » ; le virion « s’échappe » alors et peut ensuite infecter le macrophage, dans lequel il se réplique, comme dans un cheval de Troie.
L’infection peut aussi être facilitée par une réaction immunitaire excessive due aux anticorps. En se liant au virus, ceux-ci ont pour fonction de « recruter » des cellules immunitaires, lesquelles viendront détruire le virus. Mais ce recrutement provoque parfois une réaction en chaîne des cellules immunitaires et une inflammation extrême qui va se retourner contre l’organisme. Les pathogènes respiratoires sont souvent à l’origine de cette voie d’activation.
Les facilitations d’infection par anticorps surviennent principalement lors d’une deuxième infection virale, chez des sujets déjà infectés mais qui rencontrent une souche différente du premier virus qu’ils ont croisé. L’exposition à un virus quasi identique mais dont les protéines de surface sont différentes affaiblit la capacité neutralisante des anticorps.
Des cas d’infections postérieures facilitées ont été documentés pour certains coronavirus humains, dont le SARS-CoV-1, le virus responsable de la pandémie de SRAS en 2003. Mais la grande majorité des cas connus concerne le virus de la dengue.
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