La vaccination des enfants contre
la COVID peut elle provoquer des formes graves de la maladie par le phénomène des
anticorps facilitants ?
(les hospitalisations des enfants et adolescents en forte hausse)
On emploie le terme « anticorps
facilitants « pour définir une prolifération du virus via les
défenses immunitaires après vaccination.
Les
facilitations d’infection par anticorps post vaccination survient lors d’une
deuxième infection virale, chez des sujets déjà vaccinés mais qui rencontrent
une souche différente du virus dont les protéines spyke de surface sont
différentes. Non seulement les anticorps ne le détruisent pas, mais leur
surnombre favorise au contraire la prolifération du nouveau virus.
« Ces infections facilitées peuvent se révéler
dangereuses et déséquilibrer la balance bénéfices-risques d’un vaccin au point
d’en annuler l’autorisation de mise sur le marché. C’est ce qui s’est passé
pour le vaccin contre la dengue (Dengvaxia) développé par Sanofi-Pasteur. Il a
été suspendu en décembre 2017 aux Philippines, après que le laboratoire a
prévenu le gouvernement que les enfants n’ayant jamais été infectés par la
maladie risquaient d’être particulièrement à risque s’ils croisaient le virus
après la vaccination, au lieu d’être protégés »
Voir explications
ci après/
Que sont les anticorps facilitants ?
source : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/01/14/covid-19-et-anticorps-facilitants-les-vaccins-aggravent-ils-les-infections-au-coronavirus_6109515_4355770.html
Les
anticorps facilitants sont des anticorps qui, au lieu de neutraliser le virus,
vont faciliter sa réplication et, donc, l’infection de nouvelles cellules. Ils
ne sont pas différents des anticorps neutralisants habituellement fabriqués par
le système immunitaire humain. Une fois produits par les lymphocytes B,
les anticorps vont repérer les coronavirus présents à proximité et s’y lier
physiquement, en s’attachant à leur protéine de surface (le spicule, ou la
protéine spike). Rien d’anormal, jusque-là. Ces anticorps recrutent alors des
cellules immunitaires qui vont venir phagocyter le virus pour le détruire.
En se liant
au virus, les anticorps ont pour fonction de « recruter » des
cellules immunitaires, lesquelles viendront détruire le virus
Classiquement,
les anticorps liés à un virus s’« arriment » à un macrophage via le
récepteur (appelé FcγR) de celui-ci, le macrophage « avale » et
« digère » le tout (ce sont les phases d’endocytose et de lyse).
Mais, dans le cas d’une infection facilitée par les anticorps, au moment de
l’endocytose, la liaison chimique neutralisante entre les anticorps et le
virion peut se révéler fragile et « casser » ; le virion
« s’échappe » alors et peut ensuite infecter le macrophage, dans
lequel il se réplique, comme dans un cheval de Troie.
L’infection
peut aussi être facilitée par une réaction immunitaire excessive due aux
anticorps. En se liant au virus, ceux-ci ont pour fonction de
« recruter » des cellules immunitaires, lesquelles viendront détruire
le virus. Mais ce recrutement provoque parfois une réaction en chaîne des
cellules immunitaires et une inflammation extrême qui va se retourner contre
l’organisme. Les pathogènes respiratoires sont souvent à l’origine de cette
voie d’activation.
Les
facilitations d’infection par anticorps surviennent principalement lors d’une
deuxième infection virale, chez des sujets déjà infectés mais qui rencontrent
une souche différente du premier virus qu’ils ont croisé. L’exposition à un
virus quasi identique mais dont les protéines de surface sont différentes
affaiblit la capacité neutralisante des anticorps.
Des cas
d’infections postérieures facilitées ont été documentés pour certains
coronavirus humains, dont le
SARS-CoV-1, le virus responsable de la pandémie de SRAS
en 2003. Mais la grande majorité des cas connus concerne le virus de la
dengue.